En 2012 , puis à nouveau en 2014 , le blog s'est penché sur la construction du stade Bordeaux-Atlantique. Au départ le sujet correspo...

À l'intérieur du stade Bordeaux-Atlantique

En 2012, puis à nouveau en 2014, le blog s'est penché sur la construction du stade Bordeaux-Atlantique. Au départ le sujet correspondait bien au côté « invisible » du site, mais aujourd'hui le stade est bel et bien là, et sera dévoilé au grand public le 23 mai prochain.

Dans le cadre d'un rendez-vous professionnel, j'ai récemment eu le privilège de découvrir en avant-première le stade en compagnie de deux membres de l'excellente équipe permanente du « SBA ». Je me suis ensuite dit que la visite devait être traduite en billet pour le blog... que voici !

Premier message à retenir : il faut croire ce qu'on peut lire par ailleurs, le stade est tout simplement magnifique. L'idée de base est que les spectateurs doivent être le plus près possible de l'action, dans l'esprit des stades britanniques. Par conséquent, malgré sa capacité plus importante, le stade paraît plus compact que son prédécesseur, le stade Chaban-Delmas. Le code couleur est d'un blanc parfaitement neutre, mis à part quelques-uns des 42 000 sièges qui sont gris clair ou foncé ; les soirs de match (ou de concert), l'habillage couleurs sera le fruit de jeux de lumières, panneaux, drapeaux, écrans vidéos, etc. Par contre, en coulisses, le bleu marine des locataires principaux, les Girondins de Bordeaux, est bien en évidence.
 
De l'abstrait (janvier 2012) au concret (avril 2015).
J'ai profité de cette visite pour découvrir différentes parties du stade que je n'aurai que rarement l'opportunité de revoir à l'avenir. Je pense notamment à l'imposant espace VIP (« Club des Grands Crus »), les loges destinées aux entreprises, ou encore la zone mixte où les journalistes interviewent les joueurs devant des panneaux recouverts de logos, dans l'espoir de repartir avec une belle citation en sortant d'un match.

L'entrée à l'espace VIP, la vue depuis une loge et la zone mixte.
Dans l'enceinte du stade, une grande plate-forme située derrière le secteur VIP sera utilisée pour servir vins, cocktails et apéricubes de luxe. Les invités pourront profiter d'un plancher transparent pour observer les joueurs dans le tunnel avant d'entrer sur le terrain. Les plus belles places, dont une a déjà hérité du surnom du « siège Juppé », seront équipées d'écrans vidéo afin de visionner gros plans, ralentis ou, le cas échéant, les actualités.

Le plafond / plancher en verre au-dessus du tunnel, et le siège dit "d'Alain Juppé".
Avançons vers les tribunes, où les parties supérieures sont particulièrement raides (un angle de 35°, à savoir l'inclinaison maximale autorisée). Les marches qui y mènent sont déconseillées aux personnes souffrant de vertige ! Je n'y suis pas spécialement sensible, et pourtant j'ai trouvé que la montée était rude. Mais la vue depuis le haut est remarquable, et sera d'ailleurs celle dont bénéficieront également les journalistes presse et commentateurs radio et télévision.

La vue depuis le haut des tribunes, et les emplacements réservés aux médias.
Lors de ma visite, la tonte de la pelouse était en cours. Les jardiniers utilisaient de petites tondeuses que l'on associerait plus facilement à un jardin de pavillon de banlieue car le gazon est encore fragile. Semée en novembre 2014, on a laissé du temps à l'herbe de se développer avant le premier match. Particularité : la base est un substrat qui mélange sable, liège et une fibre de polyéthylène, le tout sans aucune matière organique. L'herbe est fertilisée en permanence avec des engrais, et cette formule innovante devrait donner une pelouse robuste, résistante et vivace même si elle sera en grande partie en déficit de lumière naturelle à cause des tribunes.
Une petite tondeuse pour une grand mission.
Justement, n'y-a-t-il donc aucune ombre au tableau ? Précisons que le jour où j'y étais, la météo était peu clémente et il y avait un peu de vent. Or, les tribunes semblaient canaliser tout le vent vers la coursive à mi-hauteur (futur centre de gravité pour les supporters qui y trouveront buvettes et boutiques) ainsi que vers les accès aux tribunes ; c'était donc difficilement supportable. Si ce problème est récurrent, le vent en décoiffera plus qu'un.

La coursive, soufflée par les vents.
Mais dans l'ensemble, les concepteurs et architectes ont vu juste. Le premier rendez-vous sportif, match opposant les Girondins à l'équipe de Montpellier, sera un grand moment pour la ville de Bordeaux, qui est à l'origine du projet ; pour le consortium Vinci / Fayat, qui a réalisé le stade ; et bien sûr pour les joueurs et supporters des Girondins qui intégreront leur tout nouveau domicile. Vivement le 23 mai !

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