Une fois de plus, j'ai eu beaucoup de plaisir à couvrir tous les sujets qui ont été abordés sur le blog au long de cette année 2015. ...

Retour sur 2015 : cinq dossiers à re-découvrir


Une fois de plus, j'ai eu beaucoup de plaisir à couvrir tous les sujets qui ont été abordés sur le blog au long de cette année 2015. Mais voici cinq dossiers qui me sont particulièrement chers tellement le contenu était passionnant à enquêter. Cliquez sur les titres ou les images pour découvrir les articles associés !

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Le moment est venu de terminer l'année par deux articles qui reviennent sur quelques-un des dossiers publiés par Invisible Bordeaux a...

Retour sur 2015 : les cinq articles les plus lus de l'année


Le moment est venu de terminer l'année par deux articles qui reviennent sur quelques-un des dossiers publiés par Invisible Bordeaux au cours des douze derniers mois. Cette première compilation regroupe les cinq articles les plus lus de l'année. Cliquez sur les titres ou les images pour lire les dossiers complets !


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Lors de la conférence que j’ai eu le plaisir d’animer il y a quelques mois au Musée d’Aquitaine, j’ai évoqué l’histoire du pépiniériste ...

Retour au domaine Catros, l'arboretum qui a toujours su se relever


Lors de la conférence que j’ai eu le plaisir d’animer il y a quelques mois au Musée d’Aquitaine, j’ai évoqué l’histoire du pépiniériste Toussaint-Yves Catros, dont l’œuvre demeure bien présente aujourd’hui. Un dossier complet lui a été consacré par le passé sur le blog mais, pour résumer, rappelons qu’on lui doit la plantation des pins qui consolident les sables de la côte Atlantique, la culture de l’artichaut de Macau, ou encore la création de la société Catros-Gérand, qui depuis son siège à Carbon-Blanc est encore spécialisée dans la production et la distribution de semences.

Présent lors de la conférence, l’excellent Yves Baillot d’Estivaux (chercheur incontournable sur l’histoire de l’automobile à Bordeaux) m’a mis en relation avec Mesdames Elisabeth Desplats et Edith Moreau, deux sœurs qui sont descendantes de Catros (leur arbre généalogique remonte jusqu’à Anne-Jeanne, la sœur de Toussaint-Yves qui, lui, est resté célibataire toute sa vie). Elles m’ont accueilli à Carbon-Blanc et m’ont invité à découvrir de nombreux documents d’archives. Objectif : reconstruire ensemble l’histoire de l’arboretum installé par Catros au Haillan.

Remontons donc à 1797. Suite à la révolution française, cet ancien directeur des pépinières royales de Guyenne doit obligatoirement changer de cap ! Il crée son propre établissement vers la place Saint-Martial à Bordeaux et acquiert au Haillan un terrain marécageux de 106 hectares, le domaine de Nouville, pour en faire un arboretum. Il conçoit un réseau de canaux d’irrigation et implante ses cultures dans la partie centrale sur un espace de 15 à 20 hectares. Grâce à ses relations avec diverses sociétés savantes étrangères, il obtient de nombreux végétaux rares qu’il acclimate avec succès.
La zone au sud du Haillan où se situe l'arboretum. Sur la base de ses recherches, Xavier Daurel (que nous rencontrerons plus bas) a localisé les différentes zones implantées par Catros. J'ai tenté ici de reproduire ses travaux en les couplant à la vue satellite de Google Earth. À noter, on trouve encore aujourd'hui des bambous dans la zone des "traçants".
En l’espace de quelques années le terrain est transformé. À la place de ronces et de bruyères on y cultive désormais des arbres de la Virginie, du Canada, de la Caroline, différents types de magnolia, hortensia, rhododendrons, pins, sapins… L’endroit devient un véritable jardin d’Éden, ce que confirme J.-F. Laterrade, professeur d’histoire naturelle, dans son récit suite à une visite effectuée en 1818 (publié dans le Bulletin polymathique du Museum d’instruction publique de Bordeaux).

Il évoque notamment « le pistachier lentisque ou la clématite flammule qui mêlait son parfum à celui de tant d’autres espèces exotiques, tandis que les fleurs et les boutons des superbes espèces du genre magnolia s’épanouissaient au-dessus de nos têtes ; nous aurions cru aux forêts enchantées, ou du moins nous aurions pensé être dans un autre hémisphère, si le concert agréable des oiseaux du pays n’eût détruit en quelque sorte l’illusion tout en l’embellissant ». L’exotique ne s’arrête pas là : « En passant sur un petit pont chinois, nous entrâmes dans une pièce de terre consacrée à l’éducation des abeilles. Nous ne pouvions nous lasser d’admirer tant de beautés réunies, tant de sites variés, tant d’espèces différentes sur un même point, et de si belles cultures sur un sol naguère ingrat. »

L'arboretum aujourd'hui (code couleur : automne), dont un magnifique pin Douglas (Pseudotsuga menziesii).
Introduits en Europe au début du 19e siècle, les bambous poussent toujours au même endroit qu'à l'époque de Catros.
Catros meurt en 1836 et c’est son neveu Charles qui hérite de la propriété. Ce dernier décède en 1844 au Chili où il avait entrepris le commerce des arbres cultivés au Haillan. Sa veuve vend alors le domaine à un certain Dr Levieux. En 1865, ses héritiers abattent et vendent le bois des plus beaux sujets pour ne conserver que ceux qui n’avaient aucune valeur commerciale. Le domaine, alors dévasté, est racheté en 1872 par un M. Jaille, grand amateur d’arbres et membre de la Société Dendrologique de France. Il cherche non seulement à restaurer et conserver les restes de l’œuvre de Catros, mais à la compléter par l’introduction d’espèces nouvelles. Dans une serre, M. Jaille cultive des espèces délicates et abrite provisoirement les plants qui le nécessitent.

En 1910 la boucle est bouclée, comme le témoigne un rapport rédigé par H. Bacon de Lavergne et R. Hicket relayé dans le Bulletin de la Société de Dendrologie, détaillant les noms des espèces qui existent encore et démontrant l’intérêt dendrologique qu’avait alors le domaine. Mais le domaine, qui continuera à changer régulièrement de mains, va de nouveau souffrir pendant la 2e Guerre Mondiale, où plusieurs coupes sont réalisées avant que les bombardements alliés de juin 1944 (contre les Allemands qui occupaient alors l’aéroport) ne fassent une croix quasi-définitive sur les arbres. Cette fois-ci, l’arboretum ne se relèvera que très péniblement.

Le grillage du site Herakles.
En 1963, la propriété devient un terrain industriel acquis par Sud Aviation (qui sera ensuite transféré au groupe Thomson-CSF, dont les activités au Haillan se feraient plus tard sous le nom Sextant puis Thales Avionics) et par la Société d'Etudes de la Propulsion par Réaction (SEPR, aujourd’hui intégrée dans ArianeGroup). L’entretien des terres est géré par M. Dubrana, un forestier averti, qui raconte qu’étant monté sur une souche d’arbre, à vue d’œil la végétation ne dépassait pas la hauteur de sa poitrine. Pourtant, en l’espace de quelques années, les frondaisons couvrent à nouveau le domaine. En collaboration avec le service des Eaux et des Forêts du Jardin Botanique de Bordeaux, un recensement est fait des espèces les plus rares et des mesures de sauvegarde (fossés, piste, sentiers, étiquetage, etc.) sont mises en place. Dans les années qui suivent, les industriels évitent de construire des bâtiments dans la zone de l’arboretum.

Elisabeth Desplats et Edith Moreau.
Un nouveau chapitre concernant la sauvegarde de l’arboretum prend forme dans les années 1980, à l’initiative de feu Xavier Daurel, descendant de Catros (et le père d’Elisabeth et d'Edith) et alors directeur des établissements Catros-Gérand ainsi que président de la Société d’Horticulture de la Gironde. Il noue des liens avec la municipalité du Haillan ainsi qu’avec les représentants des acteurs industriels qui sont tous deux sensibilisés à la sauvegarde du domaine. Résultat : une convention d’une durée de trois ans reconductible signée entre SEP, la Société d’horticulture de la Gironde et la mairie du Haillan fixant les charges et règles de gestion, d’entretien et de visites (sous certaines conditions) de l’arboretum. Cette convention ne sera pas visée par Thomson-CSF mais la prise de conscience est bien réelle ; l’arboretum sera durablement protégé.

Et c’est encore le cas aujourd’hui. La richesse des espèces présentes est certes à relativiser car lors des nombreuses « renaissances » du domaine, seules les espèces les plus vigoureuses ont survécu, à savoir tout ce qui a pu rejeter ou se ressemer naturellement. Néanmoins, des recensements effectués ces dernières années ont permis d’identifier une quarantaine d’espèces remarquables côté Herakles et une trentaine côté Thales (où l’arboretum a été aménagé en parcours de santé utilisé par les collaborateurs sportifs de l’établissement).

Au cœur de l'arboretum sur le site de Thales :
ci-dessus, une halte sur le parcours de santé et, ci-dessous, un terrain de football qui a connu des jours meilleurs.

L’avenir est plus incertain. Fin 2016, Thales quitta le site (dont il était devenu locataire) pour rejoindre un nouvel établissement à quelques centaines de mètres sur la commune de Mérignac. Le devenir de cette partie du domaine Catros est donc lié à celui du site qui l’entoure. En 2019, les anciens locaux de Thales étaient en cours de démolition avec un nouveau parc d'activités à venir. Selon différentes sources, l’arboretum allait être non seulement préservé mais également ouvert au public selon la volonté de la mairie du Haillan. Seul l’avenir nous dira si cette piste se confirme !
> Localiser sur la carte Invisible Bordeaux  : Arboretum de Toussaint-Yves Catros, rue Toussaint-Catros, Le Haillan. 
> Mes remerciements à Elisabeth Desplats et Edith Moreau de m'avoir invité à parcourir leurs archives familiaux, et à Yves Baillot d’Estivaux de nous avoir mis en contact ! 

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Quel est le lien entre l’industriel Thales Avionics, un fournisseur de semences à Carbon-Blanc et un artichaut géant sur un rond-point à...

L'héritage du pépiniériste royal Toussaint-Yves Catros


Quel est le lien entre l’industriel Thales Avionics, un fournisseur de semences à Carbon-Blanc et un artichaut géant sur un rond-point à Macau ? Réponse : le pépiniériste Toussaint-Yves Catros !

Né en 1757 à Saint-Brieuc en Bretagne, Toussaint-Yves Catros se définissait comme « cultivateur de pépinières », spécialité familiale depuis de nombreuses générations. En début de carrière, Catros part s’installer dans la capitale et est rapidement nommé à la tête des pépinières royales implantées dans le 8e arrondissement (quartier Faubourg-du-Roule) et à Vincennes.

En 1785, toujours sous le règne de Louis XVI, il est nommé directeur des pépinières royales de Guyenne à Bordeaux. Mais la Révolution de 1789 n’est pas loin et ce rôle sera sans suite. Catros doit trouver sa voie et fonde son propre établissement de distribution de semences près de la place Saint-Martial dans le quartier Bacalan à Bordeaux, puis en 1797 crée un arboretum sur un terrain situé entre les communes du Haillan et Saint Médard-en-Jalles.

L’arboretum aujourd’hui avec,
au premier plan, une variante corse
du pin noir européen (Pinus nigra laricio Corsicana).
L’arboretum est encore bel et bien présent de nos jours [dossier complet ici] mais se trouve à présent derrière les grillages sécurisées des entreprises Thales Avionics et Herakles, et donc inaccessible au grand public. Étant collaborateur de Thales, j’ai un accès privilégié à une partie de l’arboretum où de nombreuses espèces continuent de pousser, et ce malgré plusieurs épisodes difficiles au fil des siècles. En 2005, un inventaire sur la zone Thales a permis d’identifier pas moins de 34 espèces notables.

Chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra).
Pin d'Oregon ou sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii), qui figure également sur la photo en haut de l'article.
Catros est resté célibataire tout au long de sa vie mais sa sœur Anne-Jeanne a épousé un certain Jean-Louis Gérand. Celui-ci a conclu un partenariat avec son nouveau beau-frère et c’est ainsi qu’est née la maison Catros-Gérand. La nouvelle entreprise a créé un nouvel arboretum plus près du centre-ville de Bordeaux, entre les rues Rivière et de Tivoli. En 1840, quatre ans après le décès de Catros, l’entreprise s’est installée dans des locaux sur les Allées de Tourny.

L'établissement Catros-Gérand sur les allées du Tourny
(archives Catros-Gérand, source: Sud Ouest).
Au 25 allées de Tourny aujourd'hui.
C’est sur les allées de Tourny que Catros-Gérand a opéré jusqu’au crash financier de 1929, puis l’entreprise a déménagé à Carbon-Blanc sur les terrains de la propriété familiale, le domaine de Salazard. En 1964, l’entreprise a lancé la marque Les Doigts Verts, utilisée encore aujourd’hui pour la commercialisation de semences et de bulbes. Sur les façades du site moderne situé non loin du domaine de Salazard, les deux noms cohabitent paisiblement !

Floraisons sur le site de Catros-Gérand / Les Doigts Verts
Mais revenons fin 18e / début 19e siècles, car Toussaint-Yves Catros faisait également du bruit dans les environs de Bordeaux. Il a en effet joué un rôle capital dans le choix des espèces à planter dans l’optique de consolider les dunes de sable face à l’Atlantique. Dans le Médoc, le Marquis de la Colonilla l’a sollicité pour dessiner les jardins du Château Margaux.

C’est également Catros qui a identifié les qualités du terroir à Macau qui, grâce à sa situation géographique unique aux portes de l’estuaire de la Gironde, est alimenté par les eaux fluviales de la Garonne et de la Dordogne. Pensant que les conditions étaient réunies pour la culture de l’artichaut, il a importé quelques spécimens de la variété « Camus » depuis sa Bretagne natale, donnant ainsi naissance à une nouvelle spécialité locale : l’artichaut de Macau. Commençant par la distribution sur les marchés de Bordeaux, les artichauts de Macau sont désormais disponibles dans les rayons de supermarchés dans toute la France. Une œuvre d’art installée sur un rond-point à Macau célèbre ce légume incontournable dans la commune, visible entre les silhouettes de raisins et de sardines.


Parmi les plus beaux exploits de Toussaint-Yves Catros, retenons aussi le catalogue encyclopédique de 600 pages qu’il a publié en 1810, à savoir son « Traité raisonné des arbres fruitiers ». Dans ce livre il recense 18 catégories d’arbres regroupant 347 espèces individuelles (il y a par exemple 120 variétés de poiriers !). Pour chaque espèce, Catros propose une description complète, explique comment et où la planter, et note les particularités des fruits associés.

Dans son introduction, Catros émet son souhait : « Puisse cet ouvrage être aussi agréable que j’ai cru qu’il pouvait devenir utile ! » En parcourant le livre, qui peut être consulté dans son intégralité ici (grâce à University of British Columbia Library/archive.org) il est évident que Catros peut se rassurer ; le catalogue est une référence absolue.


Toussaint-Yves Catros a été largement salué lors de son vivant. En 1825, Charles Lemercier de Longpré (Baron d’Hausez), Préfet de la Gironde, a applaudi ce personnage qui « a porté à son plus haut degré l’art de naturaliser les plantes étrangères ».

Et aujourd’hui saluons nous-aussi ce grand monsieur dont l’héritage est devenu partie intégrante du paysage, depuis la côte Atlantique à Carbon-Blanc, au Haillan et à Macau, où ses différentes initiatives continuent à porter leurs fruits !
> Localiser sur la carte Invisible Bordeaux : chercher > Toussaint-Yves Catros's Le Haillan arboretum, Catros-Gérand 19th-century establishment on Allées de Tourny, Catros-Gérand modern-day facility in Carbon-Blanc, Macau artichoke roundabout. 

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Bientôt sur tous les écrans cinéma (de mon monde imaginaire), voici venir la bande annonce Youtube d'Invisible Bordeaux ! Vous ...

Découvrez la nouvelle bande annonce Youtube : « Le Bordeaux que vous ne connaissez pas »


Bientôt sur tous les écrans cinéma (de mon monde imaginaire), voici venir la bande annonce Youtube d'Invisible Bordeaux !

Vous y retrouverez des extraits des clips Youtube qui ont déjà été visionnés par littéralement des dizaines d'internautes, et qui offrent un aperçu de l'univers Invisible Bordeaux : Kapla, coiffeuses, chansons a capella dans des cimetières ou encore des courses Formule 1 en centre-ville... tout y est. Enjoy !


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Nous sommes sur la rue Notre-Dame, une des rues les plus longues et les plus anciennes du quartier des Chartrons à Bordeaux. Entre les i...

Les Grands Bains des Chartrons : désormais le plus beau parking de Bordeaux


Nous sommes sur la rue Notre-Dame, une des rues les plus longues et les plus anciennes du quartier des Chartrons à Bordeaux. Entre les immeubles élégants du 18e, les antiquaires hors du temps et les galeries d’art tendance se trouve une étrange façade, celle d’un ancien hammam. Son nom ? « Les Grands Bains des Chartrons ».

Cet établissement, dont le propriétaire d’origine était un négociant en vins, un M. Jaubert, a été inauguré en 1895 sur un site où se situait autrefois le « couvent des Carmes déchaussés », également connu sous le nom de « couvent des Petits-Carmes ». Le bâtiment des Grands Bains a été dessiné par l’architecte bordelais Eugène Gervais, qui a également signé le Théâtre des Arts sur la rue Saint-Sernin et quelques villas impressionnantes à Royan.

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Un guide des vins qui sort de l’ordinaire est paru cette année : « La Carte des vins s’il vous plaît ». Ce guide, qui a la particularité...

À la découverte de « La Carte des vins s’il vous plaît »


Un guide des vins qui sort de l’ordinaire est paru cette année : « La Carte des vins s’il vous plaît ». Ce guide, qui a la particularité de tenir sur une page et mêle infographies, anecdotes et astuces, est l’œuvre de Jules Gaubert-Turpin et Adrien Grant Smith Bianchi. J’ai pris rendez-vous avec Jules pour en savoir plus sur cette réalisation (autour d’un verre de vin).

Quelle est ta définition de la Carte des Vins s’il vous plaît ?

C’est une carte dépliante qui regroupe des infographies pour parler d’un vignoble et comprendre visuellement comment il fonctionne : quels sont les cépages qui sont plantés, quelles sont les proportions des différents types de vins, etc. Nous avons cherché à relever le défi de parler du vin - qui est quelque chose d’un peu élitiste - de façon assez simple. Nous pensons que parfois la compréhension passe le mieux par un schéma, des courbes ou une frise chronologique.

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J'ai récemment découvert une des visites guidées les plus insolites et les plus intéressantes du tout Bordeaux... du moins si on est...

Le Quai de Brazza « by night » : visite guidée du centre d'impression de Sud Ouest


J'ai récemment découvert une des visites guidées les plus insolites et les plus intéressantes du tout Bordeaux... du moins si on est amateur de tourisme industriel et prêt à veiller tard : la découverte du centre d'impression du quotidien régional Sud Ouest, situé rive droite au quai de Brazza.

Ces visites guidées, qui sont entièrement gratuites, ont lieu plusieurs fois par semaine entre octobre et juin et sont encadrées par une sympathique équipe de jeunes guides. De nombreuses personnes viennent dans le cadre de visites de groupes (organisées par des CE, institutionnels ou municipalités) mais l'initiative est bel et bien ouverte aux particuliers également. Et c'est ainsi qu'avec mon fils aîné nous nous sommes joints à la trentaine de personnes regroupées devant le site un vendredi soir à 22h30.

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Lorsque j'ai eu le privilège d'embarquer à bord d'un Cessna 172 pour un survol de la côte Atlantique, de l'estuaire de ...

Vidéo : décollage et atterrissage à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac vus depuis le cockpit


Lorsque j'ai eu le privilège d'embarquer à bord d'un Cessna 172 pour un survol de la côte Atlantique, de l'estuaire de la Gironde et du Médoc,  j'ai fait en sorte d'avoir avec moi ma caméra GoPro afin d'immortaliser le décollage et l'atterrissage de l'appareil.

Voici donc ce que voit un pilote depuis son cockpit à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Nous avons emprunté la piste principale, dite 05 / 23  (signification du système de nommage ici), et avons décollé et atterri en direction nord-est, chose inhabituelle car les avions sont plus souvent orientés vers le sud-ouest.


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Un collègue qui est également pilote m'a récemment proposé de l'accompagner à bord d'un avion de tourisme avec pour objectif...

La côte Atlantique, l'estuaire de la Gironde et le Médoc... vus du ciel !


Un collègue qui est également pilote m'a récemment proposé de l'accompagner à bord d'un avion de tourisme avec pour objectif de prendre des photos du nouveau site que notre employeur Thales construit du côté de Mérignac. Il est évident que je ne pouvais qu'accepter son offre !

Il m'a donné rendez-vous un samedi matin ensoleillé aux locaux du cercle aéronautique CAPAM au pied des pistes de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Nous sommes montés à bord d'un Skyhawk Cessna 172 avant d'attendre patiemment un créneau de décollage entre les départs et arrivées de divers avions de ligne. Une fois les photos du site de Thales en boîte, nous avons pris la direction de la côte Atlantique que nous avons suivi entre Le Porge et Le Verdon, avant de parcourir l'Estuaire de la Gironde en passant par Pauillac, Blaye et Margaux. En voici quelques preuves en images !

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Vincent Bart, mon confrère blogueur et moitié des formidables Bordeaux2066 , est à l’origine de cette nouvelle aventure commune. C’est e...

Au fil de l’Eau Bourde


Vincent Bart, mon confrère blogueur et moitié des formidables Bordeaux2066, est à l’origine de cette nouvelle aventure commune. C’est en effet lui qui a eu l’idée que nous enfourchions nos vélos pour suivre une petite rivière de bout en bout. La rivière en question, c’est l’Eau Bourde, qui coule sur près de 23 kilomètres depuis sa source à Cestas avant de rejoindre la Garonne à Bègles. Titillé par ce nouveau défi, j’ai bien entendu accepté avec plaisir de reprendre la route avec Vincent.


Rendez-vous a été pris pour le samedi 1er août à Gradignan, la ville d’enfance de Vincent. De là nous pédalons vers le sud pour débusquer l’endroit où nous avions localisé la discrète source de l’Eau Bourde, non loin d’un rond-point de la Nationale 10 dans le quartier Labirade de Cestas. Après plusieurs semaines de grandes chaleurs, cette source s’avère asséchée ; nous nous contentons donc dans un premier temps d’explorer les énormes tunnels construits sous cet axe routier fréquenté. 

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Les portes des châteaux du Médoc sont difficilement franchissables, mais un établissement qui cherche à inverser cette tendance est le c...

Château d'Agassac : histoire, vin, gastronomie et cases à pigeon


Les portes des châteaux du Médoc sont difficilement franchissables, mais un établissement qui cherche à inverser cette tendance est le château d'Agassac à Ludon-Médoc. Aujourd'hui Agassac, qui est indéniablement l'un des plus beaux châteaux de la célèbre route des vins, capitalise aussi pleinement sur sa riche histoire pour attirer les visiteurs... et a récemment ouvert un restaurant qui est un excellent argument pour rester un peu plus longtemps sur place !

L'histoire de ce lieu remonte au 13e siècle, époque où un simple fortin en bois a été érigé ici par un certain Gaillard de Gassac afin de protéger la ville de Bordeaux de l'ennemi (à savoir les Français puisque Bordeaux était alors aux mains des Anglais). Cette forteresse aurait été détruite et remplacée par un château en pierre, et les terres offertes à Gaillard de Gassac en guise de remerciement pour ses efforts. Il devint alors Seigneur d'Agassac, dérivé d'agasse, mot gascon signifiant « pie » car les seigneurs médocains adoptaient fréquemment... des noms d'oiseaux !

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En préparant le récent dossier sur le jeu Kapla , j’ai brièvement rencontré Martine Lohiague, qui fabrique et expose ses réalisations da...

À la rencontre de Martine Lohiague, coiffeuse d’Eysines passionnée de Kapla


En préparant le récent dossier sur le jeu Kapla, j’ai brièvement rencontré Martine Lohiague, qui fabrique et expose ses réalisations dans la vitrine de son salon de coiffure à Eysines depuis un peu plus d’un an. J’ai repris rendez-vous avec Martine pour une coupe homme, et tout en me coiffant elle m’a parlé plus longuement de son passe-temps insolite.

Quelles sont les origines de cette passion pour les Kapla ?

Après avoir repris ce salon de coiffure à Eysines, j’avais le projet de refaire toute la déco et me suis demandée ce que je pouvais proposer comme jeux aux enfants. J’ai d’abord pensé à des voitures Majorette, et puis j’ai pensé à des Kapla car c’est en bois, c’est intéressant et sympathique.

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Lors de la phase « préparatifs » d’un récent séjour dans une des plus belles capitales européennes, il nous a été fort utile de visionne...

Vidéo : le « top 10 » des lieux incontournables à Bordeaux


Lors de la phase « préparatifs » d’un récent séjour dans une des plus belles capitales européennes, il nous a été fort utile de visionner des clips Youtube pour se faire une idée de ce qui nous attendait. Je me suis dit qu’il serait utile de réaliser une présentation similaire de Bordeaux, donc voici venir mon guide des dix lieux incontournables à découvrir lors d’un séjour dans le port de la Lune.

Il est évident que cette démarche va à l’encontre de la philosophie du site, qui vise à dévoiler les histoires et endroits méconnus de Bordeaux et de ses environs, donc soyez indulgent pendant ces quatre minutes où Le Bordeaux Invisible part à la recherche du Bordeaux bien visible ! 

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Notre salle de jeux familial a souvent accueilli différentes constructions, fréquemment grandes et parfois élaborées, fabriquées à parti...

Kapla : les « planchettes de lutin » de Saint-Louis-de-Montferrand


Notre salle de jeux familial a souvent accueilli différentes constructions, fréquemment grandes et parfois élaborées, fabriquées à partir de planchettes de bois. Des stades de football, des ponts de chemin de fer, des circuits de Formule 1, des gratte-ciel… tout est bon à construire (avant de passer en mode démolition).

La matière première utilisée par mes enfants pour ces projets éphémères est le jeu Kapla, réalisé et distribué depuis un site qui se trouve à Saint-Louis-de-Montferrand, 17 kilomètres au nord de Bordeaux.

Que sont donc les Kapla ? Ce jeu de construction est composé de planchettes en pin de taille unique, dont les proportions sont calculées sur la suite des nombres 1, 3, 5 (1 largeur = 3 épaisseurs, 1 longueur = 15 épaisseurs). Pour être précis, les dimensions de chaque planchette sont 117 mm de long, 23,4 mm de large et 7,8 mm d'épaisseur. Le produit fini est commercialisé en paquets de 40, 100, 200, 280 ou 1 000 et est disponible en couleur naturelle ainsi qu’une petite gamme d’autres couleurs.

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Il reste peu de mètres carrés au Haillan qui ne soient pas occupés par des résidences, des entreprises ou des commerces. D'où mon in...

Parc du Ruisseau : le parc linéaire qui traverse tout Le Haillan


Il reste peu de mètres carrés au Haillan qui ne soient pas occupés par des résidences, des entreprises ou des commerces. D'où mon intérêt pour le projet déployé récemment par la municipalité le long du Ruisseau du Haillan visant à transformer cet espace en « parc linéaire » : voici venir le Parc du Ruisseau. 

Le parc a officiellement été inauguré fin 2013 et constitue un couloir de verdure long de 2,7 kilomètres à travers la ville. Le ruisseau, lui, était autrefois un maillon essentiel dans le quotidien des habitants de ces quartiers, ses eaux étaient utilisées pour les exploitations agricoles ou encore pour laver le linge. (En effet, une partie du cours d'eau portait le surnom de « Ruisseau des Blanchisseuses ».)

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Le dispositif BatCub a récemment fêté son deuxième anniversaire et ce jalon symbolique était pour moi un rappel à l’ordre : je me suis r...

Bref, j’ai pris le BatCub


Le dispositif BatCub a récemment fêté son deuxième anniversaire et ce jalon symbolique était pour moi un rappel à l’ordre : je me suis rendu compte qu’il était grand temps que j’embarque à bord d’une de ces navettes fluviales afin de les découvrir depuis l’intérieur.

Les deux navettes BatCub (dénomination à revoir depuis la transformation de la CUB en Bordeaux Métropole ?) ont pour noms l’Hirondelle et la Gondole. Conçues et fabriquées par des entreprises girondines, elles sont entrées en service le 2 mai 2013. Les prestations sont assurées par la société Gens d’Estuaire pour le compte de Keolis, gestionnaire du réseau de transport public de la métropole.
Aux heures de pointe en semaine, les bateaux transportent jusqu’à 65 passagers et six vélos entre pontons situés de chaque côté de la Garonne avec des départs tous les quarts d’heure. Pendant les heures creuses et le week-end, les navettes relient chacune trois des quatre arrêts (Lormont Bas, Les Hangars, Quinconces, Stalingrad) avec possibilité de transfert entre les deux lignes afin de faire le circuit complet en 40 minutes environ.

La convergence des deux lignes illustrée sur le plan officiel (source : infotbc.com).
Aujourd’hui, les déplacements domicile-travail représentent 60 % des trajets, le restant étant de simples balades sur l’eau pour la somme modique d’1,50€. La fréquentation est en hausse : après 110 000 voyageurs pendant la première année, le chiffre a atteint 210 000 l’année suivante, à savoir un peu au-dessus de l’objectif initial, fixé à 200 000 passagers par an.

Le succès n’était pourtant pas tout de suite au rendez-vous. Peu après le lancement du dispositif, un problème de moteurs a eu pour conséquence le retrait des deux BatCub ; des bateaux de remplacement ont dû être déployés. Puis, au mois de juillet 2013, suite à une nouvelle panne de moteur, une des navettes est venue heurter le Pont de Pierre et est restée piégée par les arches du Pont. Fort heureusement, les 38 passagers ont pu rapidement être évacués.

À gauche : un BatCub, à ne pas confondre avec le Batmobile ou le Batboat (à droite, sources : Hammacher Schlemmer et Daily Mail/Getty).
Les choses ne pouvaient que s’améliorer, ce qui était généralement le cas… du moins jusqu’en avril 2015 et le jour où un BatCub a percuté la péniche de croisière le Burdigala. Auparavant, les BatCub ont également été au cœur d’une polémique lorsque les autres professionnels et plaisanciers opérant sur la Garonne ont signé une pétition contre la vitesse excessive des navettes qui génèrent ainsi trop de vagues à la surface de l’eau.

En parcourant cette histoire déjà riche, j’étais particulièrement impatient de me retrouver à bord d’un BatCub, ce rêve fou devenant réalité un dimanche matin ensoleillé où, à 10h, j’ai pris place à bord d’une des navettes au départ de Lormont en compagnie d’une poignée d’autres voyageurs. L’ambiance était très détendue et chacun circulait librement afin d’apprécier les différents points de vue.

Le Batcub sous tous ses angles (du moins, sous trois de ses angles).
Parmi les points remarquables : une belle vue panoramique du Pont d’Aquitaine, où l’atmosphère était étonnamment sereine car le pont était fermé à la circulation ; nous sommes passés très près de la mystérieuse plate-forme sans nom qui était un récent sujet phare sur le blog ; enfin, nous avons pu admirer les travaux en cours sur la future Cité des Civilisations du Vin qui prend forme dans le quartier Bacalan.


Puis, chose inattendue, le capitaine a éteint le moteur du BatCub. En effet, un paquebot de croisière s’apprêtait à quitter le port de la Lune, et la partie centrale du Pont Chaban-Delmas devait se lever afin de le laisser passer. Cette procédure dure 15 minutes donc nous n’avions qu’un seul choix : patienter et admirer la levée du pont. Cette situation inattendue nous aura permis de passer sous le pont dans sa position haute. Mon appareil photo a capturé le pont depuis cet angle insolite et nous avons eu le sentiment d’être privilégiés d’avoir vu cela d’en bas !


Le BatCub ayant désormais du retard, le capitaine d’annoncer que le premier arrêt, Les Hangars, serait finalement le terminus et qu’afin d’aller plus loin il était nécessaire de descendre du bateau et de basculer tout de suite sur l’autre ligne. Mais l’attente ne serait pas longue car « La Mouette » était déjà visible au loin.

La Mouette ? Et non l’Hirondelle ou la Gondole ? Je ne le savais pas encore mais le deuxième BatCub était immobilisé afin d’effectuer des réparations sur son système électronique et un bateau de remplacement avait été déployé. Mais lorsque j'étais sur le point d’embarquer avec ma bicyclette jaune, la responsable m’a informé que les vélos n’étaient pas admis à bord de La Mouette. Mon aventure BatCub allait donc s’arrêter là de manière prématurée, et ce bien avant d'arriver aux arrêts des Quinconces ou Stalingrad. Frustré par ce goût d’inachevé, j’ai dû faire demi-tour et rentrer chez moi.

La Mouette, le très impressionnant Batcub de secours (interdit aux vélos).
Quel est le verdict ? D’abord, il est difficile de penser à une manière plus agréable de se balader sur le réseau des transports en commun de l’agglomération pour un tel prix symbolique, et depuis l’eau on jouit d’une toute autre perspective sur la ville. Mais, comme j’ai pu le découvrir à mes dépens, les navettes sont souvent les victimes d’aléas techniques et d’imprévus. Le programme que j’avais imaginé sur la base des horaires officiels a dû être en grande partie abandonné. De plus, il aurait été appréciable de savoir à l'avance (affichage aux arrêts ?) que le bateau de remplacement ne prenait pas les vélos. Bref, le BatCub offre à ses voyageurs une ambiance unique et des panoramas exceptionnels, mais il faut savoir être flexible car tout ne se déroule pas forcément comme prévu !

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L'année dernière le blog a publié une sélection d'images qui ont fusionné d'anciennes cartes postales avec les mêmes vues au...

Retour aux sources pour d'anciennes cartes postales


L'année dernière le blog a publié une sélection d'images qui ont fusionné d'anciennes cartes postales avec les mêmes vues aujourd'hui, grâce notamment à l'aide expert de mon ami Anthony Poulachon et le logiciel Photoshop. Mais cette fois-ci, l'approche est nettement plus artisanale et "faite main", car j'ai tout simplement positionné de vieilles photos devant l'objectif en prenant soin d'être bien à l'endroit où les images d'origine ont été capturées. 

Cette technique a été employée par différents photographes comme Julien Knez, qui a intégré des clichés de Paris en période de guerre pour une série particulièrement réussie. Les miennes sont loin d'être aussi spectaculaires mais j'espère néanmoins que vous prendrez plaisir à les parcourir !

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Dans le cadre du cycle de conférences de la Mémoire de Bordeaux, j'aurai le privilège d'intervenir au Musée d'Aquitaine le j...

Conférence « À la découverte du Bordeaux invisible » le jeudi 25 juin au Musée d'Aquitaine

Dans le cadre du cycle de conférences de la Mémoire de Bordeaux, j'aurai le privilège d'intervenir au Musée d'Aquitaine le jeudi 25 juin à 18h00.

Pendant cette conférence je partagerai quelques-unes des trouvailles et des rencontres qui m'ont permis d'alimenter le site Invisible Bordeaux depuis 2011.

Au programme : anecdotes, photos inédites, des vidéos on ne peut plus spectaculaires et un dispositif son-et-lumière hors-normes. La ville de Bordeaux ne sera plus jamais comme avant.

Venez nombreux !

Les informations essentielles : 
  • Conférence « À la découverte du Bordeaux invisible », le jeudi 25 juin à 18h00
  • Auditorium du Musée d’Aquitaine, 20 cours Pasteur, Bordeaux
  • Entrée libre
  • Page Facebook dédiée à l'événement

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En 2012 , puis à nouveau en 2014 , le blog s'est penché sur la construction du stade Bordeaux-Atlantique. Au départ le sujet correspo...

À l'intérieur du stade Bordeaux-Atlantique

En 2012, puis à nouveau en 2014, le blog s'est penché sur la construction du stade Bordeaux-Atlantique. Au départ le sujet correspondait bien au côté « invisible » du site, mais aujourd'hui le stade est bel et bien là, et sera dévoilé au grand public le 23 mai prochain.

Dans le cadre d'un rendez-vous professionnel, j'ai récemment eu le privilège de découvrir en avant-première le stade en compagnie de deux membres de l'excellente équipe permanente du « SBA ». Je me suis ensuite dit que la visite devait être traduite en billet pour le blog... que voici !

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Le point de départ de cet article était, comme si souvent, une carte postale ancienne. Celle-ci date des années 1960 et affiche cette « vu...

Cité de la Benauge : métamorphose en cours

Le point de départ de cet article était, comme si souvent, une carte postale ancienne. Celle-ci date des années 1960 et affiche cette « vue des grands blocs » de la cité Pinçon dans le quartier Bastide de Bordeaux... le genre de panorama qui se situe à des années-lumière des façades du 18e qui ont fait la réputation de la ville. 

 
La cité Pinçon et sa voisine, la cité Blanche, constituent la cité de la Benauge (ou, plus poétiquement, la « cité-jardin de la Benauge »), qui comprend actuellement près de 1 200 logements. Jusqu'aux années 50, cette zone alors marécageuse appartenait à un certain Jules Pinçon, d'où le nom donné aux premières constructions, c'est-à-dire ces deux buildings de dix étages, et six autres bâtiments à cinq étages.  

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C'était en préparant un dossier sur les trois plans-reliefs de la ville de Bordeaux que le blog a fait la connaissance de l'arti...

À la découverte de Néanysa, la ville antique imaginaire de François Didier

C'était en préparant un dossier sur les trois plans-reliefs de la ville de Bordeaux que le blog a fait la connaissance de l'artiste François Didier en 2014. L'enquête m'a conduit alors jusqu'au village de Bages pour voir d'autres plans-reliefs, et puis à Lugos, à la pointe nord des Landes, pour visiter l'atelier et les jardins de l'artiste.

Cette fois-ci, la piste François Didier m'a amené au très réputé Musée Georges de Sonneville à Gradignan, pour y découvrir l'exposition Néanysa, ville antique (présentée jusqu'au 12 avril). Le concept est simple mais le livrable est à la fois surprenant et impressionnant : François Didier a créé de toute pièce une ville antique, Néanysa, et l'exposition permet au visiteur de retrouver cette ville imaginaire grâce aux nombreux objets et documents qui témoignent de sa (non-)existence !

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Le réveil a été particulièrement matinal le samedi 21 mars 2015. Après m’être difficilement levé, j’ai roulé 85 kilomètres depuis mon dom...

Soulac-sur-Mer : le jour où la résidence du Signal a été transformée en œuvre d’art

Le réveil a été particulièrement matinal le samedi 21 mars 2015. Après m’être difficilement levé, j’ai roulé 85 kilomètres depuis mon domicile dans la banlieue de Bordeaux en direction de Soulac-sur-Mer avec pour seul objectif d’arriver sur le front de mer avant 5h15, afin d’assister à un spectacle sonore et visuel mettant en scène une résidence désormais condamnée, le Signal.

Nuisance visuelle pour les uns, mais lieu d’habitation ou résidence secondaire pour d’autres, le Signal est l’unique aboutissement d’un projet qui prévoyait plusieurs bâtiments de ce type à Soulac. Surtout, lors de sa construction, entre 1965 et 1970, le front de l’océan culminait à quelque 200 mètres au large. Or, depuis cette époque, l’Atlantique gagne chaque année entre quatre et huit mètres sur les terres.

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Les lecteurs de longue date se souviennent peut-être de ma visite de Bordeaux en utilisant comme feuille de route le plateau du jeu de ...

Vidéo : découverte des rues de Bordeaux avec un plateau de Monopoly comme feuille de route


Les lecteurs de longue date se souviennent peut-être de ma visite de Bordeaux en utilisant comme feuille de route le plateau du jeu de société Monopoly.

Je me suis dit que l'aventure pouvait être déclinée en vidéo, donc voici la vue depuis une caméra GoPro d'un périple à vélo à travers la ville, tôt un dimanche matin. En démarrant dans le quartier du Lac vers le nord de Bordeaux, pour terminer à l'aéroport dans la banlieue ouest à Mérignac, le parcours comprend un grand nombre de rues, places, quartiers et lieux emblématiques de la ville.

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Les Girondins de Bordeaux vont bientôt quitter le Stade Chaban-Delmas pour déménager dans leur nouveau stade dans le quartier du Lac ....

Le Stade des Chartrons : le stade des Girondins qui a disparu du paysage

Les Girondins de Bordeaux vont bientôt quitter le Stade Chaban-Delmas pour déménager dans leur nouveau stade dans le quartier du Lac. Mais saviez-vous que dans les premières années du club, les Girondins alternaient leurs rencontres à domicile dans deux enceintes différentes : le Parc Lescure (désormais Chaban-Delmas) et le Stade des Chartrons, très justement situé dans le quartier du même nom ?

Pour faire la lumière sur cette affaire, c’est une nouvelle fois avec Antoine Puentès (nom de plume: MystickTroy) que je me suis associé afin d’avoir le fin mot de l’histoire. Par pure coïncidence, je venais de recevoir au même moment, une demande de la part de David Ledru, le gérant de l’excellent site Scapulaire.com (la base de données la plus à jour et un très bon guide sur l’histoire des Girondins de Bordeaux), qui recherchait des informations sur les immeubles qui ont remplacé le stade à la demande des descendants d’Olivier Lhoste-Clos, un ancien président du club.

Par où commencer ? L’histoire du club de football des Girondins commence en 1919 où il est créé en tant que section du club “omnisports” dont les racines se situent en 1881, lorsque la Société de gymnastique et de tir des Girondins est fondée (d’où le “1881” qui figure sur le blason actuel du club). La section football est bientôt connue en tant que Girondins Guyenne Sport (suite à la fusion de 1924 avec Guyenne Sports du quartier Saint-Augustin).

En 1936, sous la présidence d’Olivier Lhoste-Clos et du secrétaire du club Raymond Brard, les Girondins fusionnent encore avec le Bordeaux FC… et deviennent l’année suivante champions de France amateur de football. Désormais connus en tant que Girondins de Bordeaux Football Club (et à cette époque, leurs maillots s’ornent du désormais célèbre scapulaire), ils essayent de devenir professionnels. Il y a eu précédemment deux équipes professionnelles à Bordeaux : le Sporting Club de la Bastidienne et le Club Deportivo Espagnol de Bordeaux, qui se sont transformés en une seule équipe, le FC Hispano-Bastidienne… Mais l’expérience tournera court. Les Girondins vont alors devenir la seule équipe de football professionnelle de la ville et prennent part pour la saison 1937-38 au groupe B de la seconde division française.

En haut à gauche : photo de septembre 1938 des Girondins portant leur nouveau maillot au scapulaire, probablement pour leur match inaugural au stade des Chartrons (source: Scapulaire.com). Les deux autres images montrent des matchs en cours au stade. Source en haut à droite: Sud Ouest via Histoire Caychac, en bas : Scapulaire.com (notez la publicité style années 1930 pour le site).
La structure du club prend forme et, avec l’aide financière du Racing Club de France, les Girondins achètent un terrain marécageux dans le quartier des Chartrons, entre la rue de Leybardie et la rue Chantecrit. Cet endroit est destiné à devenir le quartier général de la section football des Girondins – jusqu’alors il jouait au Parc de Suzon à Talence (les bureaux du club se situent alors sur le cours Clémenceau). Des terres arables sont transportées depuis les environs de Bruges pour servir de base à la pelouse. Et par une heureuse coïncidence, la ville de Bordeaux a totalement démonté les tribunes de 10 000 places du stade pensé par Cyprien Alfred-Duprat pour laisser la place à un plus moderne Parc Lescure, inauguré pendant la Coupe du Monde de football 1938. Ces tribunes seront entièrement reconstruites aux Chartrons et ainsi naît le stade des Chartrons.


Le match inaugural des Girondins dans leur nouveau stade s’est tenu le 18 septembre 1938 et les locaux atomisent Dunkerque 8-1. Selon les journaux de l’époque, le match s’est tenu “en présence d’une foule dense malgré la concurrence faite par la revanche du championnat du monde de demi fond, au stade municipal [Lescure]”. En effet, les années suivantes, les Girondins n’étaient qu’un des nombreux résidents de Lescure, partageant l’espace avec les cyclistes, les athlètes et des équipes de rugby. Au Stade des Chartrons, les Girondins jouent vraiment à domicile, dans leur propre stade entièrement dédié au football.

En 1940, le club s’associe avec l’Association Sportive du Port (une ancre est ajoutée sur le blason du club à ce moment-là), Cette évolution est principalement parce que, en ces temps de guerre, les sportifs des Girondins sont appelés comme pompiers pour le Port de Bordeaux. Le fait de rejoindre le club épargne à ces nouveaux membres du club d’être déportés ou affectés à des tâches comme la construction du Mur de l’Atlantique. Il faut également noter que durant la guerre, les soldats allemands et italiens stationnés à la base sous marine proche utilisaient les installations sportives des Chartrons. Pendant ce temps, retour sur le terrain, les Girondins gagnent la Coupe de France 1941 après une série de finales (le format de la Coupe de France était fortement perturbé par la situation de guerre). Le club ne regagnera pas la Coupe avant 1986 !

Finaliste de la Coupe une nouvelle fois en 1943. Debout à droite, partiellement masqué, le président du club, Olivier Lhoste-Clos (source: Scapulaire.com).
Les Girondins ont cependant continué leur ascension sportive et deviennent champions de France pour la première fois en 1950. Ils alternent toujours entre Lescure et les Chartrons jusqu’au 28 septembre 1958 quand le club, alors en 2ème division, devient le locataire principal du Parc Lescure. On peut dire que, selon les archives, le dernier match des Girondins aux Chartrons est, en toute probabilité, une victoire 1-0 contre le Stade Français le 17 septembre.

Les Girondins continuent alors de s’entraîner au stade, qui n’accueille plus de rencontres de haut niveau, jusqu’à 1962 et un changement important. Le club omnisport fait l’acquisition du Domaine de Rocquevieille à Mérignac qui devient le terrain d’entraînement de l’équipe de football. Le stade des Chartrons n’est alors plus d’aucune utilité et est cédé à la mairie de Bordeaux qui a d’ambitieux plans pour cette parcelle de 16 681 mètres carrés qui vient de se libérer : cela pourrait être un endroit parfait pour reloger une partie de la classe ouvrière sur le point d’être expulsée du quartier de Mériadeck, qui devait passer du statut de quartier insalubre d’échoppes à celui de quartier administratif et d’affaires ultra-moderne…

En 1962, le stade est donc démoli et laisse la place à deux grandes résidences: Résidence Chantecrit et Résidence des Chartrons. Cette dernière peut être rejointe depuis la rue Leybardie par une impasse nommée Cité Lhoste-Clos, en mémoire de l’homme qui était à la tête des Girondins entre 1934 et 1945, et qui fut, comme nous l’avons précisé auparavant, l’homme qui a permis la construction du stade des Chartrons.
Le quartier sur Google Earth et la localisation présumée du stade.
Une vue aérienne du même secteur, repérée par Vincent Mourgues sur Google Earth et son outil Chronologie.
Nouvelle vue de 1947 trouvée sur Géoportail par Gaël Barreau. En regardant de près on aperçoit même des joueurs sur le terrain (mais il n'y a pas de public). À noter en bas à gauche : une piscine. Un futur sujet pour le blog ?
Après avoir visité les lieux un matin avec Antoine, notre théorie est que l’ancienne entrée principale du stade pouvait se situer à la fin de cette impasse qui est aujourd’hui encore flanquée de maisons qui doivent dater des années 1930 ou des alentours. Bref, nous aimons l’idée que la vue du chemin vers l’entrée du stade a très peu changé. Mais aucune trace de l’héritage footballistique supposé de cet endroit n’est présent là où se serait trouvé le terrain de jeu..

Vue de la Cité Lhoste-Clos et de là où devait se trouver la pelouse du stade.
À la place, c’est aujourd’hui une combinaison d’immeubles d’appartements, d’agréables espaces verts et de pratiques places de parking. C’est, très fonctionnel et, vu de l’extérieur, semble être un environnement très plaisant pour les résidents de la copropriété.

Du côté de la rue Chantecrit, un “City-Stade” peut permettre à un photographe de prendre un des immeubles de la résidence dans un environnement sportif. Nous pensons que c’est à cet endroit que se situait, à l’époque où le stade était debout, une usine de charbon. Avec le temps, les fumées noires se sont déposées sur les tribunes et le stade gagna alors un surnom ironique : le Stade des Charbons.


Le charbon, comme le stade, est parti depuis longtemps, le quartier a continué à se développer et les Girondins ont continué à grandir pour devenir une des équipes les plus titrées de France. En 1981, la section football devient une entité indépendante du club omnisports (une convention l’autorise à garder le nom Girondins de Bordeaux) et s’installe au Domaine Bel Air, un château situé au Haillan. Cependant, les installations sportives de Rocquevielle continuent à être utilisées aujourd’hui par le club omnisports des Girondins.

En haut : le complexe de Rocquevieille à Mérignac qui est toujours le siège du club omnisport des Girondins. En bas : Le siège du Haillan et les installations d’entraînement du club de football des Girondins.
> Localiser sur  la carte Invisible Bordeaux : Site du Stade des Chartrons, Cité Lhoste-Clos, Bordeaux; Domaine de Rocquevielle, Avenue Marcel-Dassault, Mérignac; Château du Haillan, Le Haillan. 
> Version française également disponible du côté de The MystickTroy's Blogpaper. Traduction : Antoine Puentès 

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